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Une visite légèrement surréaliste à la Maison Blanche, mais en tous points cordiale : pourquoi Mamdani et Trump y ont semblé presque complices

par Maxence Dozin

Donald Trump a notamment ironisé sur le qualificatif de « fasciste » que le futur maire de New York avait employé à son encontre lors de sa campagne. La presse américaine, qui avait largement spéculé sur une rencontre tendue, s’est vue couper l’herbe sous le pied, partant d’une rencontre « déconcertante », où les deux interlocuteurs « ont échangé un mode belliqueux pour une salve de compliments ».

Ils nourrissent des visions radicalement différentes, mais le ton employé entre les deux hommes lors de la visite à la Maison Blanche de Zohran Mamdani au président Donald Trump en aura surpris plus d’un. Le futur maire de New York, élu par raz-de-marée le 4 novembre dernier, avait lors de sa campagne entretenu des propos extrêmement peu amènes à l’encontre du président, et, d’une manière générale, sur les forces de l’ordre et sur les hommes et femmes de la police des frontières.

Rien ne pouvait présager, donc, d’un échange apparemment en tout point cordial entre les deux protagonistes en cette fin de semaine dans la capitale fédérale. Ni d’une conférence de presse lors de laquelle le président américain a ironisé, de façon toutefois légère et presque bienveillante, sur le qualificatif de « fasciste » qu’aurait employé M. Mamdani à son encontre. Pressé par une journaliste sur la question de savoir s’il maintenait ses propos qualifiant, justement, le président américain de « fasciste », le prochain maire de la plus grande agglomération des Etats-Unis s’est vu couper par M. Trump, qui a estimé , roublard, que ces propos « ok ». « Autant passer à autre chose », rigola-t-il, tapant sur le dos de son interlocuteur, debout à côté de lui. 

Zohran Mamdani avait notamment dans le passé estimé que Donald Trump attaquait par ses actions, « le substrat-même de la démocratie américaine » : « (le président) tente de distraire de ce pourquoi je me bats », avait-il déclaré, rappelant qu’« il se (battait) pour les travailleurs »

Il avait aussi et notamment dénoncé avec vigueur les menaces du président de l’arrêter suite à ses promesses de combattre les raids anti-migrants organisés en ville. Le futur maire de New York avait aussi estimé que M. Trump utilisait son pouvoir pour intimider les citoyens new-yorkais les plus « vocaux ». Il avait par ailleurs estimé que le président était un « despote », et que le nouveau code taxatoire de ce dernier (la « Big Beautiful Bill ») consistait en un transfert d’argent favorisant les riches.

« Au mieux il réussit, au mieux que je me porte »

De son côté, M. Trump avait au lendemain de la victoire de M. Mamdani estimé que les démocrates avaient poussé un « communiste » à la tête de la ville de New York. Le président américain a toutefois complètement changé de ton, souhaitant au futur maire de réussir, garantissant qu’ « au mieux » ce dernier, précisément, réussissait, « au mieux il se porterait ».

Maxence Dozin

(Photo by Yuri Gripas/Pool/Sipa USA)

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