Entrepreneur, auteur, analyste de l’économie wallonne, Jean-Yves Huwart s’interroge sur le financement, à fonds (publics) perdus, de ces start-ups wallonnes qui se lancent dans des secteurs très concurrentiels.
21News : Il semble que les start-up wallonnes soient en difficulté comme rarement, notamment dans le secteur de la biotech. C’est notamment le cas de Celyad Oncology (Mont-Saint-Guibert).
Jean-Yves Huwart : Le cas de Celyad Oncology (photo) ne fait malheureusement pas exception. Les capitaux se sont raréfiés très fortement et il y a beaucoup de concurrence, et pas seulement au niveau de la biotechnologie. C’est un problème qui dépasse évidemment le seul cadre belge ou wallon.
21News : Est-il toujours aussi difficile de faire face à la compétition des États-Unis, que cela soit dans le domaine de la biotech ou d’autres ?
Jean-Yves Huwart : Le gros souci en Europe, c’est que nous n’avons pas de marché européen des capitaux. Si un fonds belge désire lever des capitaux dans toute l’Europe, c’est très compliqué. Il faut répondre dans chaque pays aux exigences des régulateurs nationaux, contrairement aux États-Unis où un fonds qui se crée à Miami peut lever dans l’argent en Illinois ou Californie. Ceci outre le fait qu’aux États-Unis, la « masse » de fonds est beaucoup plus importante alors qu’en Belgique on fait appel à des fonds essentiellement belges. Il y a bien sûr des « tours de table », ou levée de fonds, qui sont organisées avec des fonds internationaux, qui dépassent le cadre belge et parfois européen, mais lorsqu’il s’agit de lever des dizaines ou centaines de millions d’euros, en général, à ce moment-là, les gens migrent vers les États-Unis.
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