Les recettes fiscales fédérales n’ont progressé que de 1,6 % sur les sept premiers mois de l’année, contre 2,5 % espérés. Sans ajustement, le déficit pourrait s’alourdir de 1,4 milliard d’euros, relate ce matin le quotidien économique l’Echo.
Après la controverse diplomatique sur Gaza, le gouvernement De Wever doit se replonger dans les discussions budgétaires. Le Premier ministre évoque un « col hors catégorie », tant la coalition Arizona peine à stabiliser les finances. À politique inchangée, le déficit belge atteindrait 6,2 % du PIB en 2029, sous l’effet conjugué de la hausse des dépenses militaires, des charges d’intérêts et d’une surestimation du taux d’emploi. Selon certains proches de la N-VA, un effort supplémentaire de 12 milliards serait nécessaire d’ici la fin de la législature.
Le Comité de monitoring a déjà constaté en juillet un dérapage de près d’un demi-milliard. Pour 2026, il prévoit un écart de 2,5 milliards par rapport à la trajectoire fixée en avril. Sa mise à jour du 20 septembre devrait confirmer que le ralentissement économique pèse sur les recettes, en particulier celles de la TVA et des paiements anticipés des entreprises.
Selon certains proches de la N-VA, un effort supplémentaire de 12 milliards serait nécessaire d’ici la fin de la législature.
Le SPF Finances appelle toutefois à la prudence : ces données intermédiaires ne reflètent pas toujours les résultats finaux, influencés par les nouvelles mesures fiscales et le calendrier des prélèvements.
Si la confiance des entreprises s’est récemment redressée, cela ne suffira pas à combler les pertes, admet-on au cabinet du ministre Jambon. Une nouvelle évaluation sera faite la semaine prochaine, lorsque le Bureau du Plan publiera ses perspectives de septembre.
Depuis Bruxelles, la Commission européenne surveille surtout l’évolution des dépenses nettes, et la Belgique semble rester dans les clous jusqu’en 2028. Mais le tassement des recettes pourrait modifier cetl équilibre. A la N-VA, on rappelle déjà que, comme lors de la formation du gouvernement, seule une part limitée de l’effort – environ un neuvième– pourra provenir de hausses d’impôts.
La rédaction
(Photo Belgaimage)
