Un rapport publié ce 10 septembre 2025 par NGO Monitor, basé sur des documents internes du Hamas récemment déclassifiés par l’armée israélienne, affirme que le mouvement islamiste a méthodiquement transformé les hôpitaux de Gaza en actifs militaires. Ces espaces censés être protégés par le droit international serviraient à la fois de bureaux, de lieux de réunion et de couverture aux chefs du Hamas. Les ONG médicales, présentes mais étroitement surveillées, seraient contraintes au silence et, de fait, complices.
Selon NGO Monitor, deux mémos rédigés par le ministère de l’Intérieur du Hamas en février et mars 2020 démontrent que les hôpitaux ne sont pas considérés comme des lieux neutres mais comme des « espaces critiques » pour le réseau de résistance. Ces documents, traduits de l’arabe et déclassifiés par l’armée israélienne, montrent que le mouvement place ses blessés de haut rang dans les structures médicales et organise des rassemblements de commandants dans les hôpitaux en cas d’escalade.
Le rapport indique qu’Al-Shifa, le plus grand hôpital de Gaza, abrite dans une aile le Comité international de la Croix-Rouge, juste à côté des bureaux du Hamas. À Abu Yousef El-Najar, Médecins sans Frontières France aurait été dirigé vers une salle équipée d’une ligne sécurisée déjà utilisée par les Brigades al-Qassam. Derrière les façades médicales, les hôpitaux serviraient ainsi de lieux de commandement, de centres de communication protégés, voire de points d’accès à des tunnels.
Des ONG sous contrôle
Toujours selon NGO Monitor, Hamas impose aux ONG étrangères un processus strict d’autorisation préalable : CV des médecins, validation par le ministère, limitation à des zones précises des hôpitaux. Les délégations sont accompagnées par des agents de sécurité du mouvement afin d’empêcher toute observation gênante.
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