Alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à reconnaître l’État de la Palestine le 22 septembre prochain, vingt personnalités françaises interpellent le chef de l’État dans une tribune publiée par Le Figaro. Leur message est clair : pas de reconnaissance sans conditions.
Parmi les signataires, on retrouve des figures du monde culturel et associatif comme Charlotte Gainsbourg, Yvan Attal, l’animateur Arthur, mais aussi le président du Crif, Yonathan Arfi, ou encore la militante Mona Jafarian. Tous exigent que la France conditionne son geste diplomatique à deux engagements précis : la libération des 48 otages encore détenus à Gaza et le démantèlement du Hamas, organisation qualifiée de terroriste par Paris.
« C’est à ce prix, et à ce prix seulement, que ce geste peut contribuer à la paix. Ce serait sinon une capitulation morale face au terrorisme », affirment les auteurs de la lettre ouverte.
Ils interrogent également le chef de l’État : « Alors que la France s’est prudemment abstenue de toute reconnaissance d’un État palestinien depuis 1948, dans l’attente de réunir les conditions de paix et de sécurité mutuelle, comment justifier de le faire tandis que la guerre déclenchée par le pire massacre antisémite depuis la Shoah fait toujours rage ? »
Cette prise de position survient alors que le débat divise la classe politique française et que les pressions internationales s’intensifient. La décision d’Emmanuel Macron, attendue lundi à l’ONU, pourrait placer la France au premier rang des puissances occidentales à franchir le pas de la reconnaissance. Reste à savoir si elle se fera sous conditions, comme le demandent ces signataires, ou de manière inconditionnelle, au risque de provoquer de nouvelles tensions diplomatiques.
La rédaction
(Menahem Kahana / AFP)
