Le symbole de la justice belge s’effrite. La cour d’appel de Bruxelles a dénoncé lundi l’état catastrophique de ses locaux, où le personnel travaille dans des conditions indignes. Inondations, plafonds effondrés, toilettes bouchées : les incidents se multiplient au palais de justice de la place Poelaert, au point de menacer la sécurité du personnel et de ralentir le fonctionnement des chambres.
« Les règles de bien-être au travail ne sont absolument pas respectées », a alerté Nathalie Ninnen, greffière en cheffe. Fin août, une salle d’audience utilisée par sept chambres a dû être fermée après l’effondrement du plafond, conséquence d’une fuite d’eau signalée mais ignorée. Quelques jours plus tard, la chambre des mises en accusation a été évacuée en urgence après une inondation passée par les luminaires.
Depuis, des greffiers entassés travaillent dans des bureaux provisoires, tandis que certaines audiences se déroulent dans des salles condamnées. La cour réclame un rapport urgent de la Régie des bâtiments et dénonce le sous-financement chronique de la justice, qui laisse magistrats et personnel dans des conditions de travail indignes d’un État de droit.
La Rédaction
(Photo : Belpress)