Davantage de Belges ont pris le train en 2024, mais ils ont parcouru moins de kilomètres au total, révèle le rapport annuel de performance du SPF Mobilité. Résultat : la SNCB passe sous le seuil minimal contractuel de passagers-kilomètres et doit présenter un plan de remédiation.
Le volume global atteint 10,394 milliards de passagers-kilomètres, en recul par rapport à 2023 (10,441 milliards) et à l’avant-Covid (10,849 milliards). L’objectif fixé à 10,963 milliards, avec un seuil minimal de 10,415 milliards, n’a donc pas été atteint, entraînant une sanction financière pour l’entreprise ferroviaire.
Paradoxalement, le nombre de voyageurs progresse légèrement : 245,1 millions de personnes en 2024 contre 244,6 millions en 2023. Mais elles privilégient des trajets plus courts, conséquence du télétravail et d’une mobilité locale accrue.
Sur les douze indicateurs retenus, la SNCB dépasse les attentes pour trois (information en cas de perturbation, consommation énergétique et émissions de CO2), mais échoue pour deux autres : le volume transporté et l’état de son matériel roulant. Le système de bonus-malus aboutit néanmoins à une prime de 417.000 euros, que l’entreprise promet d’investir dans le bien-être au travail.
Le train belge attire toujours plus de passagers, mais il perd du terrain comme vecteur de longues distances. À force de devenir un mode de transport du quotidien plutôt qu’un outil de mobilité nationale, la SNCB risque de transformer son réseau en navette de proximité… mais de rater sa mission stratégique de colonne vertébrale de la mobilité du pays.
La rédaction
(Photo Belgaimage)