La Belgique compte autant de malades de longue durée que l’Allemagne, un pays pourtant huit fois plus peuplé. Il s’agit d’« un nombre exceptionnel de fonctionnaires », selon Jurgen Constandt, directeur de la Caisse d’Assurance Maladie Flamande et Neutre (VNZ). Entre fraude et responsabilisation, plusieurs spécialistes de tous bords tirent la sonnette d’alarme.
Le sujet figure déjà depuis un certain temps à l’agenda politique. Mais le Premier ministre Bart De Wever l’a remis en avant lors d’un cours-conférence qu’il a donné à l’Université de Gand. D’autant plus que son gouvernement doit trouver 10 milliards d’euros d’économies.
« Nous allons nous attaquer au problème des malades de longue durée », a déclaré De Wever. « Je pense qu’il faut soutenir les personnes malades. Mais ici, une personne sur douze est malade, contre une sur trente en Allemagne. » Le Premier ministre souhaite donc favoriser l’innovation et rendre le marché du travail plus flexible. « Est-ce suffisant ? J’aimerais que ce soit le cas », ajoute-t-il.
Des fonctionnaires exclus des statistiques
Le problème est le suivant : entre 2010 et 2025, le nombre de malades et d’invalides de longue durée a doublé. Le compteur affiche 526.507 personnes. Selon le Bureau fédéral du Plan, ce chiffre atteindra 600.000 d’ici 2035. Mais en réalité, le nombre est bien plus élevé, car de nombreux fonctionnaires n’entrent pas dans ces statistiques — notamment ceux des services publics fédéraux, de l’enseignement, des villes et communes, de la police, etc.
Le coût des malades et invalides de longue durée s’élève aujourd’hui à 11,1 milliards d’euros. Si l’on inclut les personnes malades depuis moins d’un an, la facture grimpe à 14,6 milliards, soit un quart du budget total des soins de santé.
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