Bases, aéroports, zones militaires : la Belgique a été survolée pendant dix jours par des drones semi-professionnels agissant de manière coordonnée. Zaventem a dû fermer deux fois en une soirée. En commission Défense de la Chambre, le ministre de la Défense Theo Francken et l’état-major ont confirmé que le pays n’était pas préparé à ce type de menace. Les députés, toutes tendances confondues, parlent d’une réalité brutale : la Belgique peut être paralysée depuis le ciel… sans qu’un seul coup de feu soit tiré.
Les drones n’étaient pas des jouets, et encore moins des improvisations d’amateurs. Plusieurs témoignages convergent : certains volaient en formation, d’autres utilisaient des réseaux 4G/5G pour échapper aux radars, plusieurs opéraient à la tombée de la nuit, au moment le plus difficile pour être détectés. Marche-en-Famenne, Elsenborn, Kleine-Brogel, puis l’aéroport de Bruxelles : à chaque fois, le même scénario, et la même impuissance.
Denis Ducarme (MR) a donné le ton : « Nous vivons une attaque parfaitement inédite. Heureusement que ces drones ne sont pas armés. Nous n’aurions aujourd’hui aucun moyen de défense. »
D’autres élus ont souligné la dimension psychologique. François De Smet (DéFI) note que les drones « veulent être vus », ce qui écarte l’hypothèse d’un repérage discret pour collecte d’images. Il ne s’agit pas d’observer la Belgique, mais de montrer qu’elle ne peut pas se protéger.
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