Berlin a annoncé lundi la levée, à partir du 24 novembre, de son embargo partiel sur les exportations d’armes vers Israël. Pour le gouvernement allemand, cette décision s’inscrit dans une logique de responsabilité, de stabilité régionale et de soutien à un allié démocratique menacé.
La trêve entre Israël et le Hamas, en vigueur depuis le 10 octobre, est désormais considérée comme suffisamment « stabilisée » pour permettre une reprise contrôlée des livraisons. L’exécutif allemand rappelle que son action reste guidée par deux priorités : contribuer à une paix durable et renforcer l’aide humanitaire destinée à la population de Gaza.
Berlin souligne qu’aucune exportation ne sera automatique. Chaque demande sera examinée « au cas par cas », avec un suivi attentif des évolutions sur le terrain. Une position mesurée, cohérente avec la diplomatie allemande, qui cherche à concilier sécurité d’Israël et responsabilité internationale.
L’Allemagne assume pleinement son rôle
Début août, le chancelier Friedrich Merz(photo) avait annoncé la suspension temporaire des livraisons d’armes susceptibles d’être utilisées dans la bande de Gaza. Une décision exceptionnelle, mais prise dans un souci de prudence stratégique. Les exportations d’équipements destinés à la défense du territoire israélien, elles, n’avaient jamais été interrompues.
Fervente défenseure de l’État hébreu en Europe, l’Allemagne assume pleinement son rôle. Après les États-Unis, elle reste le principal fournisseur d’armement d’Israël. La reprise des exportations s’inscrit donc dans une continuité : celle d’un partenaire fiable, conscient de son histoire, qui choisit la responsabilité plutôt que les postures.
La Rédaction
(Photo : Nicolas Tucat / AFP)