Le témoignage choc de deux médecins. Dans le cadre du débat sur les malades de longue durée, nous avons rencontré le président et un membre du conseil d’administration de l’Association flamande des médecins. Ils possèdent de l’expérience en tant qu’experts dans des procès concernant les malades de longue durée, mais ils sont aussi impliqués comme administrateurs d’une organisation médicale. Tous deux ont d’ailleurs donné il y a quelque temps une importante présentation sur le financement des soins de santé.
Karel Vermeyen (à gauche sur la photo) a longtemps travaillé comme médecin dans des hôpitaux universitaires, puis est devenu collaborateur de cabinet auprès de Patrick Dewael (Open Vld) et Rudy Demotte (PS). Jan Van Meirhaeghe (à droite) est chirurgien orthopédique et conseiller provincial et communal pour la N-VA. Ils combinent donc la connaissance politique et institutionnelle avec l’expertise médicale.
Le problème des malades de longue durée est énorme. Surtout parmi les fonctionnaires. Au niveau de la Région wallonne, on a enregistré l’an dernier un record avec une moyenne de 18,2 jours de maladie par fonctionnaire. Les agents fédéraux ne font guère mieux, avec en moyenne 18 jours par an. Les malades de longue durée sont surtout des femmes, plus âgées et peu qualifiées. Mais, selon nos interlocuteurs, il semble y avoir un système derrière tout cela.
21News : Quelle est votre vision à ce sujet ?
Jan Van Meirhaeghe : Cela ne fait qu’empirer. J’ai évoqué les résultats de MEDEX 2023 lors du symposium. Je les avais déjà étudiés auparavant. Et entre-temps, MEDEX 2024 est effectivement sorti. Ces conclusions, et tout ce que vous venez d’énumérer, existent en réalité depuis des années. Elles sont à chaque fois confirmées. Il s’agit de ces soi-disant pathologies : burn-out et dépression. Car les troubles anxieux n’apparaissent quasiment pas. C’est dans la liste, mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit. La dépression diminue même. Ce sont en grande partie de fausses diagnoses.
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