Le député fédéral Jean-François Gatelier (Les Engagés), médecin de formation, dépose une proposition de résolution pour revoir en profondeur les critères d’octroi du statut BIM, l’« intervention majorée » qui permet aux personnes en situation de précarité de bénéficier d’un meilleur remboursement des soins de santé. Constatant sur le terrain — comme de nombreux médecins, pharmaciens et prestataires — des incohérences dans le système, il plaide pour un dispositif plus juste, plus équitable et mieux ciblé, qui aide réellement ceux qui en ont le plus besoin. Alors que le nombre de bénéficiaires a fortement augmenté ces dix dernières années, il souhaite intégrer certains critères patrimoniaux, avec des balises strictes, afin d’éviter les abus… sans jamais pénaliser les familles modestes. Contrairement au MR, explique-t-il, Les Engagés considèrent que la santé doit rester un secteur prioritaire d’investissement, essentiel pour la population comme pour le pays.
21 News : Bonjour Jean-François Gatelier, qu’est-ce qui vous a convaincu de déposer cette proposition de résolution ?
Jean-François Gatelier : En tant que médecin, cela fait des années que je constate des situations incohérentes dans l’octroi du statut BIM. Ce dispositif est pourtant essentiel : il permet une meilleure prise en charge des médicaments, des consultations, de certains frais d’hospitalisation, et donne également accès à d’autres avantages sociaux, notamment via les CPAS.
« Je suis médecin : ce que je propose, c’est le résultat de ce que je vois tous les jours sur le terrain. »
Nous ne remettons absolument pas le statut en cause. C’est un outil indispensable pour lutter contre les inégalités d’accès aux soins. Mais deux problèmes reviennent régulièrement: des personnes qui n’en ont pas réellement besoin en bénéficient, et des familles qui en auraient besoin n’en bénéficient pas.
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