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Le label sur médias voulu par Macron fait jusqu’aux gros titres du Times

par Harrison du Bus
Capture d'écran de l'article du Times

Une simple phrase prononcée devant des lecteurs de La Voix du Nord en novembre aura suffi à rallumer l’un des débats les plus inflammables de l’ère Macron : la volonté du président français d’instaurer une forme de certification des médias. Une idée qu’il présente comme un outil pour lutter contre les fausses informations – notamment celles visant son épouse Brigitte Macron – mais qui a déclenché une avalanche de réactions indignées, au point que le Times a titré cette semaine que le chef de l’État était accusé de vouloir mettre en place une « censure orwellienne ».

L’affaire a pris une ampleur considérable dès que les médias appartenant à Vincent Bolloré ont exhumé les propos du président. Emmanuel Macron avait affirmé qu’il « est important qu’il y ait une certification faite par des professionnels », pour distinguer ceux qui seraient « sérieux » de ceux « qui ne donnent pas de l’information ». Passée inaperçue sur le moment, la déclaration a aussitôt été interprétée par une partie de la droite et du centre comme la volonté de trier les médias.

Le Journal du Dimanche a accusé le président de vouloir « contrôler l’information ». Sur CNews, Pascal Praud a ironisé en invitant l’Élysée à rebaptiser sa communication « Pravda », référence explicite au journal officiel du Parti communiste soviétique. Chez Bolloré comme chez ses soutiens politiques, la crainte est claire : être exclus d’un futur label et désignés comme média « dangereux » ou « non fiable ».

Une polémique politique majeure, nourrie par des accusations de dérive autoritaire

La droite parlementaire s’est immédiatement saisie du dossier. Le président des Républicains, Bruno Retailleau, a dénoncé sur X une idée qui « n’est pas la démocratie », pointant un risque de « ministère de la vérité », clin d’œil direct au roman 1984 de George Orwell. L’expression reviendra à plusieurs reprises dans la bouche de responsables politiques.

Philippe de Villiers, figure majeure de la droite souverainiste, est allé plus loin ; selon lui, Emmanuel Macron conduirait la France « plus près du totalitarisme qu’elle ne l’a été depuis la Seconde Guerre mondiale ». Jordan Bardella, leader du Rassemblement national, estime pour sa part que la certification serait « une idée dangereuse combattue par tous les démocrates cohérents ».

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