Bernard Quintin compte appliquer les termes de l’accord de gouvernement pour améliorer la sécurité, principalement dans une Région bruxelloise en proie au trafic de drogue. Mais cette remise en ordre passe aussi par les aspects liés à la propreté publique (en amont) et à la justice (en aval). Allô, Bruxelles ? Suite de notre entretien avec le ministre de l’Intérieur (MR).
21News : Comment régler les problèmes d’insécurité à Bruxelles avant la fusion des zones de police ?
Bernard Quintin : La fusion des zones de police n’est pas la solution à tous les problèmes, en ce compris la lutte contre le grand banditisme qui n’est pas liée uniquement, mais majoritairement au trafic de drogue. Donc la fusion, comme je l’ai dit, c’est pour gagner en efficacité et en efficience, entre autres par l’augmentation de la capacité d’intervention. Mais aussi via une police de proximité qui doit travailler sur le sentiment de sécurité de tous nos concitoyens tout en étant des agents de renseignement, pour que nos interventions puissent être performantes.
Il faut aussi travailler au renforcement de la police judiciaire fédérale et singulièrement dans nos grandes villes et ici à Bruxelles. Je m’y emploie. Les postes sont ouverts, mais on revient à la question de l’attractivité du travail. Il faut une police judiciaire qui soit performante aussi dans ses enquêtes. Ce qu’elle est par ailleurs, malgré les moyens qui sont parfois déficients.
Des renforts à la police judiciaire
Dès mon arrivée, j’ai demandé au Commissaire général de renforcer la police judiciaire fédérale à Bruxelles. Cela a été fait très rapidement avec quinze unités. Il y a quinze ou seize unités qui sont déjà en partie opérationnelles. Donc, c’est 30 unités en plus. C’est un renfort temporaire. C’est fait de manière intelligente avec des systèmes qui sont développés par le Commissaire général et ses équipes, pour ne pas déshabiller Paul afin d’habiller Pierre. Cela permet de dégager des gens pour une période de six mois, dans un premier temps, et ainsi venir travailler sur des enquêtes à Bruxelles.
Par ailleurs, j’ai aussi demandé, et ça a été fait, que les enquêtes sur le trafic d’armes soient aspirées au niveau de la police judiciaire fédérale. Donc, il y a plusieurs éléments qui vont nous permettre de briser la courbe ascendante du crime organisé. Je refuse que l’on dise qu’il y a des zones de non-droit en Belgique, parce que ce n’est pas vrai. Je sais que certains ministres français sont plus occupés à regarder ailleurs que de voir ce qui se passe chez eux. On parle même de Narco-État, c’est ridicule.
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