À la lecture de la Note de gouvernement de l’Arizona, dimanche, un doute aurait pu nous saisir : assistions-nous, une nouvelle fois, à un catalogue de bonnes intentions ?
Il y avait toutefois du lourd : une politique migratoire plus ferme (une sorte de « moins d’immigration pour mieux d’immigration ») ; la volonté, en matière d’énergie nucléaire civile, de sauver ce qui pouvait l’être (les deux réacteurs encore en lice et le lancement de nouveaux projets) ; une augmentation du budget de la Défense à 2,5 % du PIB, obligation pour sauver la face au sein de l’OTAN devant un Donald Trump plus exigeant que jamais ; une réduction à deux ans maximum du versement des allocations de chômage ; des mesures en matière de sécurité publique ; et last but not least, empêcher l’Union européenne de se mêler de tout en réaffirmant le rôle du Parlement belge face à la technocratie de la Commission européenne, qui pèche par son fonctionnement peu démocratique.
L’indexation des salaires, bien qu’étant une mesure nuisible à l’emploi, est inscrite aux fonts baptismaux et réjouira les salariés belges, dont le pouvoir d’achat est sans cesse rogné par une inflation inédite, mais fâchera en revanche la FEB. La norme de croissance des soins de santé est le fruit d’un compromis entre Vooruit, qui récupère la Santé publique et les Affaires sociales, et Les Engagés, d’une part, et, d’autre part, la partie « droite » du gouvernement De Wever : elle baissera à 2 % pour approfondir l’effort budgétaire avant de repasser à 3 % en fin de législature. Quant aux classes moyennes, vont-elles une nouvelle fois mettre la main à la poche ? Paul Magnette le pense. Ce ne serait pas vraiment une nouveauté…
Encore fallait-il, face à ces résolutions « viriles », un casting à la hauteur de l’enjeu… tout en tenant compte du fait que Bart De Wever, historiquement partisan de la disparition du pays, sera garant de son unité — un paradoxe que n’ont pas manqué de souligner les commentateurs étrangers, notamment français.
N-VA, grande gagnante
Globalement, le casting est d’un très haut niveau, avec quelques exceptions. À tel point que François De Smet (député DéFI) n’a pu que pointer la sous-représentation des femmes (quatre ministres sur quinze, aucune au Kern) et des personnes d’origine étrangère. De Wever a manifestement étudié les ravages de l’inclusivité aux États-Unis…
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