Les incendies qui ont ravagé le nord de l’Espagne cet été – plus de 300.000 hectares partis en fumée, sans doute bien plus que 4 morts et des dizaines de personnes interpellées – ne seraient pas uniquement liés au réchauffement climatique, contrairement à ce qu’affirme le Premier ministre Pedro Sánchez.
Certains observateurs soulignent que la Ley de Montes de 2003, cadre forestier national, pourrait avoir contribué à aggraver la situation. Cette loi, adaptée en 2015, interdit en principe toute réaffectation d’un terrain incendié pendant trente ans, sauf exception législative pour raison d’« intérêt public supérieur ». Mais elle impose aussi des règles strictes sur le ramassage du bois mort, le débroussaillage ou le pâturage caprin, autant de pratiques traditionnelles qui permettaient autrefois de limiter la charge combustible dans les forêts. L’accumulation d’herbes et de broussailles sèches, après un printemps pluvieux, aurait offert un carburant idéal aux flammes.
Des cas de pyromanie sont avérés, mais la piste d’incendies déclenchés pour des raisons économiques est aussi évoquée. En Galice, la Guardia Civil a retrouvé des dispositifs incendiaires artisanaux sur certains sites. Par ailleurs, un grand feu dans la province de Badajoz a été déclenché par la surchauffe d’une installation photovoltaïque, relançant la critique d’une écologie mal maîtrisée.
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