À Bruxelles, plusieurs centaines d’enseignants ont manifesté lundi matin devant le siège de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour dénoncer les mesures d’économie décidées par le gouvernement. Une délégation syndicale a été reçue par la ministre de l’Enseignement, Valérie Glatigny (MR), qui a voulu privilégier l’écoute et la concertation.
À l’issue de la rencontre, la ministre a parlé d’« une réunion très constructive où on a pu se dire les choses ». Elle a reconnu « l’émotion légitime » des enseignants, tout en regrettant les pertes d’apprentissage pour les élèves. Valérie Glatigny a tenu à rappeler que « les économies imposées ne sont pas faites de gaieté de cœur », mais qu’elles visent à « retrouver la maîtrise budgétaire nécessaire pour pouvoir réinvestir dans l’école ».
Une réforme qui se veut rationnelle et soutenable
Sur la mesure la plus contestée – l’augmentation de deux heures de cours pour les enseignants du secondaire supérieur -, la ministre a mis en avant un souci d’équité : « La charge ‘face à la classe’ est inférieure de 30 % à la moyenne de l’OCDE et de deux périodes par rapport aux professeurs du secondaire inférieur, alors que ces enseignants gagnent en moyenne 25 % de plus. » Pour elle, la mesure doit contribuer à lutter contre la pénurie d’enseignants, tout en améliorant l’efficacité budgétaire.
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