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Île d’Oléron : un automobiliste fonce sur passants et cyclistes au cri d’Allah Akbar

par Rédaction
GUY Christian / hemis.fr / hemis.fr / Hemis via AFP

Un homme de 35 ans a été interpellé ce mercredi matin après avoir volontairement fauché plusieurs piétons et cyclistes sur l’île d’Oléron (Charente-Maritime). Les faits se sont déroulés entre Dolus-d’Oléron et Saint-Pierre-d’Oléron, sur plusieurs kilomètres, provoquant une scène de panique et un important déploiement de secours. Selon le parquet de La Rochelle, dix personnes ont été blessées, dont quatre en urgence absolue.

Les premiers signalements sont intervenus vers 8h45. Au volant d’une Honda Civic, l’automobiliste aurait d’abord renversé un passant près d’un supermarché à Dolus, avant de poursuivre sa route en percutant d’autres personnes sur différents axes reliant les deux localités. Des cyclistes et des promeneurs figurent parmi les blessés. En quelques minutes, six zones d’impact distinctes ont été recensées.

Selon les secours, près de cinquante pompiers ont été mobilisés pour évacuer les victimes vers plusieurs centres hospitaliers de la région. Une cellule de crise a été activée par la mairie de Dolus-d’Oléron.

Une interpellation mouvementée

L’homme a été arrêté peu après la dernière collision. Selon le procureur de la République, Arnaud Laraize, il a crié « Allah Akbar » au moment de son interpellation. Les gendarmes ont dû utiliser un pistolet à impulsion électrique pour le maîtriser, alors qu’il tentait de mettre le feu à son véhicule. Il a été placé en garde à vue.

Le suspect, âgé de 35 ans et résident de l’île, est connu pour des délits de droit commun, notamment liés à des conduites addictives et des comportements violents. En revanche, il n’était pas répertorié dans les fichiers relatifs à la radicalisation. « L’action apparaît volontaire », a indiqué le procureur, tout en précisant que « le mobile n’est pas établi à ce stade ». Le Parquet national antiterroriste ne s’est pas saisi du dossier, mais indique suivre l’enquête « en observation ».

Plusieurs médias ont rapporté que des bouteilles de gaz auraient été découvertes dans le véhicule. Le parquet a confirmé que cet élément était en cours de vérification, sans toutefois en tirer de conclusion.

La piste terroriste non privilégiée pour le moment

La dimension potentiellement idéologique du geste a rapidement suscité des interrogations, compte tenu des mots prononcés par l’auteur lors de son interpellation. Toutefois, les autorités restent prudentes. Les enquêteurs explorent également l’hypothèse de troubles psychiatriques ou d’un passage à l’acte impulsif dans un contexte de fragilité personnelle.
Le maire de Saint-Pierre-d’Oléron, Christophe Sueur, a évoqué une « volonté manifeste de percuter les gens », tout en appelant à laisser l’enquête déterminer les motivations exactes. Les auditions de l’intéressé n’avaient pas encore débuté au moment de la communication du parquet, l’homme devant être évalué par un médecin.

Une enquête en cours pour tentatives d’assassinats

L’enquête a été ouverte pour « tentatives d’assassinats » et confiée à la section de recherches de Poitiers et aux brigades de Rochefort et La Rochelle. Les investigations doivent notamment établir le parcours exact du véhicule, analyser les images de vidéoprotection locales, recueillir les témoignages et déterminer si le passage à l’acte a été préparé.

Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a annoncé sur X se rendre sur place « à la demande du Premier ministre » afin de rencontrer les équipes de secours, les forces de l’ordre et les autorités locales. Sur l’île, l’émotion est vive. Les habitants décrivent une matinée de stupeur, avec des scènes de panique et des rues bouclées par les gendarmes. Les établissements scolaires du secteur ont été placés sous vigilance.

À ce stade, le bilan reste provisoire. Les médecins précisent que l’état de certaines victimes pourrait encore évoluer au cours des prochaines heures. Une conférence de presse du parquet est attendue dans la soirée.

La Rédaction

(GUY Christian / hemis.fr / hemis.fr / Hemis via AFP)

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