À quelques jours du 69ᵉ anniversaire de la tragédie du Bois du Cazier (8 août 1956), la Fédération Wallonie-Bruxelles a élevé au rang de « trésor » un document administratif qui glace encore le sang : le registre de présence des mineurs.
Page après page, les noms des 262 victimes – dont une majorité d’Italiens – y sont méthodiquement rayés et annotés en rouge : « décédé ». Témoignage brut du drame, ce registre dépasse aujourd’hui sa fonction initiale : il raconte la douleur humaine, l’immigration ouvrière de l’après-guerre et l’éveil européen aux enjeux de sécurité au travail.
Autre symbole : le ventilateur centrifuge « Guibal », chef-d’œuvre d’ingénierie industrielle du XIXᵉ siècle, également classé trésor.
Rappelons que l’incendie du Bois du Cazier (Marcinelle) a fait 262 morts de 12 nationalités. Un drame qui a marqué à jamais la Belgique et qui vaut aujourd’hui à ce site d’être inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
La Rédaction
(Photo : Arterra)