La commission « Mobilité » de la Chambre des représentants a décidé d’inviter la SNCB à comparaître pour une audition publique concernant la commande envisagée de nouveaux trains auprès du constructeur espagnol CAF, mais aussi pour débattre des enseignements à tirer afin de prévenir les difficultés sur les prochains dossiers.
« Sur un marché de cette ampleur, il doit y avoir une transparence totale. La SNCB doit répondre directement aux parlementaires — et par extension à la population. Il faut aussi qu’on tire des leçons pour l’avenir, pour que les appels d’offres à venir intègrent des critères stratégiques, économiques et environnementaux clairs, dans le respect du droit européen et de l’autonomie des entreprises publiques », a déclaré Julien Matagne (Les Engagés), initiateur de la démarche.
Le dossier CAF : enjeux financiers et juridiques
L’enjeu porte sur l’attribution à CAF (Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles) d’une commande potentielle de jusqu’à 600 rames, pour un montant estimé entre 1,7 et 3,4 milliards d’euros.
Dans une première phase, 180 trains seraient acquis, représentant environ 54 000 places assises. Le timing de l’audition est motivé, selon les initiateurs, par la récente décision de la Cour d’État belge rejetant le recours du constructeur concurrent Alstom à l’encontre de l’attribution.
La Rédaction
(Photo d’illustration : Belgaimage)