La société mère de Facebook et Instagram estime que les règles européennes en matière d’IA vont créer une « incertitude juridique »
John Kaplan, responsable des affaires internationales chez Meta, estime que l’Europe « fait fausse route en matière d’IA » et que son code de conduite implique une « incertitude juridique » pour les développeurs. M. Kaplan a averti que les règles « freineront le développement et l’application de modèles d’IA révolutionnaires en Europe » et pourraient pénaliser les entreprises qui développent ces modèles.
Une « option de refus »
Le code de conduite de l’IA, présenté la semaine dernière, constitue un texte auquel les plateformes peuvent adhérer volontairement, et doit servir de ligne directrice aux entreprises qui désirent se conformer à la législation de l’UE sur l’intelligence artificielle. Le texte concerne notamment la documentation ses systèmes d’IA, l’interdiction de former des contenus d’IA à partir de contenus volés et suggère aux développeurs de donner aux utilisateurs la possibilité aux utilisateurs de ne pas utiliser les outils d’IA, sorte d’ » option de refus ».
Alors que OpenAI signera, et que le français Mistral l’a déjà fait, Meta est la première plateforme d’importance à avoir laissé savoir qu’elle signerait pas le texte.
« Une référence solide »
Si le code de conduite est un « outil volontaire, mais une référence solide », comme le soutient le porte-parole de la Commission, Meta ne semble donc pas aller dans le sens des souhaits européens. Cela n’empêchera pas la Commission de maintenir son calendrier : les règles applicables aux modèles d’IA « avancés », tels que Meta, Google et OpenAI seront d’application la semaine prochaine, alors que la législation complète, elle devrait s’appliquer à partir de 2027.
Maxence Dozin
(Photo : Denis Meyer / Hans Lucas)