Dans un entretien fleuve avec 21News, l’écrivain et documentariste Michaël Prazan (« La Vérité sur le Hamas et ses idiots utiles », Éd. de L’Observatoire) retrace la filiation des Frères musulmans et du Hamas avec le national-socialisme, rappelle le rôle central du grand mufti de Jérusalem aux côtés de Hitler, et démonte les ambiguïtés idéologiques du Hamas. Du parcours sanglant de Yahya Sinwar aux manipulations du Qatar, en passant par la stratégie d’inversion accusatoire visant à faire d’Israël un « État génocidaire », Prazan expose les ressorts d’une propagande qui gangrène l’Occident et nourrit une haine tenace des juifs.
« Depuis 40 ans, le seul discours qui permet d’embrigader une certaine jeunesse de gauche, en quête de grandes luttes passées comme les combats anticoloniaux, c’est la lutte contre le sionisme et Israël. C’est devenu le seul élément fédérateur pour l’extrême gauche. Cela a fait germer une génération extraordinairement idéologisée et combative. C’est ce qui est le plus inquiétant, car c’est la France de demain. »
21News : Vous rappelez la filiation des Frères musulmans avec le national-socialisme allemand. C’est quelque chose d’assez peu connu qui est antérieur à l’existence d’Israël et de toute notion d’antisionisme. Le ver était donc dans le fruit antérieurement à l’existence d’Israël…
Michaël Prazan : Il y a plusieurs choses à dire là-dessus. Il y a la complicité des Frères musulmans dès les années 30 avec le parti nazi en Allemagne et la collaboration du grand mufti de Jérusalem, qui sont un des fondements aussi bien organisationnel qu’idéologique des Frères musulmans. Je rappelle que le Hamas, ce sont les Frères musulmans palestiniens. Il y a donc une filiation directe avec cette origine. Je rappelle également que l’Autorité palestinienne du Fatah est née de la première organisation nationaliste palestinienne qui s’appelait le syndicat des étudiants de l’université du Caire. Yasser Arafat en fut le second président. C’était une organisation totalement frériste. Cette idéologie a très largement et durablement imprégné ces groupes jusqu’à nos jours, comme on le voit avec les hommages permanents à Hitler sur les comptes des réseaux sociaux de jeunes Palestiniens. Cette influence nazie a imprégné l’imaginaire, la culture et le combat portés par des groupes comme le Hamas et le Jihad islamique, mais elle est également à l’origine même du Fatah.
La figure du grand mufti de Jérusalem est centrale. Il est parti à Berlin rejoindre Hitler dans le but d’exterminer les juifs en Occident, mais surtout, pour lui, le foyer juif de Palestine. Il porte en lui les premières revendications territoriales nationalistes palestiniennes liées à la volonté d’éliminer ce qui deviendra l’État d’Israël.
21News : Vous révélez même que Hitler aurait donné son accord au grand mufti pour régler la question juive au Moyen-Orient ?
Michaël Prazan : En fait, c’est dans la foulée de l’Afrikakorps que le grand mufti de Jérusalem a réclamé à cor et à cri à Hitler, jusqu’à la toute fin de la guerre, qu’il extermine les 500.000 juifs de Palestine. L’Afrikakorps n’a pas pu le faire. Des « commandos mobiles de tuerie » (les Einsatzgruppen), dont la mission était d’exterminer les juifs, étaient stationnés en Grèce pour « nettoyer » l’avancée des troupes de Rommel, mais ils n’ont jamais pu quitter la Grèce car l’Afrikakorps avait été vaincu.
« La Charte du Hamas fait référence au faux russe Les Protocoles des Sages de Sion. »
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