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« Oui DOGE peut-être appliqué à la Belgique moyennant des adaptations »

par Nicolas de Pape

Dans son essai sur le Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), le consultant international Willy Danenberg s’interroge sur les chances de réussite du concept et de la manière dont la Belgique pourrait s’en inspirer. Il rejette l’idée que Donald Trump ait lancé l’initiative sur un coup de tête. Des centaines de spécialistes ont travaillé au concept, qu’on l’apprécie ou pas…

21News : Pourquoi avoir écrit ce livre, et pourquoi maintenant ?

Willy Danenberg : Parce que le monde change à une vitesse vertigineuse. L’intelligence artificielle, la robotique, les bouleversements géopolitiques et économiques vont transformer la société. Mon livre est un appel à la prise de conscience : nous devons accélérer et adapter nos structures publiques maintenant, ou risquer d’être dépassés. La Belgique a des atouts — un registre national fiable, une administration fonctionnelle et innovante, un système bancaire solide — mais elle souffre aussi de lourdeurs coûteuses et d’un empilement de structures inefficaces. Ce livre propose une refonte pragmatique des différentes administrations.

21News : La manière dont le gouvernement américain a implémenté DOGE ne vous paraît-elle pas trop agressive  ?

W.D. : Oui, la manière dont les États-Unis ont implémenté DOGE est extrêmement agressive — mais cela s’explique par des dynamiques politiques spécifiques. Aux États-Unis, les 100 premiers jours d’un président sont perçus comme déterminants. Trump le sait, il joue à fond cette carte et lance tous ses projets d’un coup pour marquer sa présidence. Nous sommes en plein dans cette fenêtre stratégique. Ensuite, il faut comprendre la frustration immense du camp républicain après des années d’attaques systématiques des démocrates — enquêtes, pressions judiciaires, et une guerre d’image permanente depuis le RussiaGate.

Ajoutez à cela une administration Biden affaiblie, souvent pilotée en coulisses par des figures comme Obama ou l’aile gauche radicale, avec des résultats souvent incohérents. Dans ce contexte, Trump impose un style de rupture. C’est brutal, oui, mais parfois le changement rapide et vertical est le seul moyen d’éviter l’enlisement. Le changement par consensus, trop lent, finit souvent vidé de sa substance.

Culture américaine

21News : Le concept de DOGE n’est-il pas essentiellement d’origine américaine, associé à Elon Musk et à la culture tech, alors que ce dernier va d’ailleurs quitter sa fonction ?

W.D. : Le nom peut être américain, mais le fond est universel. En Belgique, et en UE nous avons déjà des initiatives similaires : amélioration continue, digitalisation des services, guichets uniques. La différence, c’est que nous ne les avons jamais intégrées dans une stratégie nationale cohérente en allant chercher des données de différentes sources et administrations pour les vérifier, comparer et détecter des inefficacités couteuses et des abus. Il est temps de rationaliser, et surtout d’agir avec plus d’agilité.

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