Le 13 janvier 2024, un imam a récité une sourate du Coran au Parlement bruxellois, lors d’une visite autorisée par le député socialiste Hasan Koyuncu. Réputé proche de l’AKP, le voici Chevalier de l’Ordre de Léopold.
En pleine campagne électorale s’en est suivie une large polémique sur la séparation du religieux et de l’État. Avec l’association Friends Of Brussels, l’élu avait organisé une remise de prix à l’imam d’origine pakistanaise, Muhammad Ansar Butt. Puis ce dernier, depuis le perchoir de l’assemblée régionale, s’est mis à publiquement réciter des sourates du Coran.
Le député PS n’en était pas à sa première polémique. En 2012 2012, il adhère au PS et est élu au niveau local. En 2015, réputé proche de l’AKP, le parti islamo-conservateur d’Erdogan, il est épinglé dans un article de La Libre en lien avec le centième anniversaire du génocide arménien. Plusieurs députés bruxellois d’origine turque avaient tenté d’empêcher l’organisation d’une minute de silence au sein de l’hémicycle. Parmi eux, Hasan Koyuncu. Il fera l’objet d’un simple rappel à l’ordre.
« Une menace pour la démocratie »
Malgré son passé communautariste, il vient de recevoir une distinction à savoir sa nomination comme Chevalier de l’Ordre de Léopold. Le député PS, l’a lui-même annoncé sur X, entrainant énormément de réactions négatives.
De quoi alimenter les réactions sur les réseaux sociaux notamment de Nadia Geerts « Ah ben non, ce n’est pas une blague » a-t-elle posté sur le réseau X.
L’élue MR de Ganshoren, Melissa Amirkhizy, a posté : « Être décoré de l’Ordre de Léopold, symbole d’unité et de respect… et voilà qu’on l’attribue à quelqu’un qui est une menace pour la démocratie et joue sur le communautarisme ! Pauvre Bruxelles. »
Les réactions vont certainement encore tomber et poser la question plus fondamentale de la pertinence de la sélection des personnes à ce genre de distinction.
La Rédaction
(photo Belgaimage : Hasan Koyuncu prêtant serment le 24 janvier 2024 au Parlement bruxellois.)