S’ouvrait hier à Tianjin, cité portuaire chinoise, le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, réunissant une vingtaine de pays de la zone eurasiatique, dont la Russie, la Chine, l’Inde, et la Turquie. L’organisation, fondée en 2001 par Moscou, Pékin, et quatre des cinq pays de l’Asie centrale, se veut axée sur un renforcement de la coopération économique et stratégique. Pesant 25% du PIB mondial, elle se veut représenter plus que jamais un contrepoids, voire une alternative, à la domination du modèle dit « occidental ». Vladimir Poutine et Narendra Modi se sont longuement entretenus hier. Un défilé militaire d’ampleur aura lieu mercredi.
Quinze jours après de sommet d’Anchorage (Alaska), qui a vu Vladimir Poutine être reçu avec les honneurs par son hôte Donald Trump, le chef du Kremlin a pu compter en ce début de semaine sur une nouvelle marque de soutien en la personne de Xi Jinping, et de son voisin indien Narendra Modi. Les leaders russe et indien ont notamment conversé pendant plus d’une heure. Delhi, frappé durement par des droits de douane américains flirtant avec les 50%, s’est vu reprocher par Washington son approvisionnement en hydrocarbures russes, et cherche un moyen de continuer à se faire livrer par Moscou tout en négociant à la baisse ses taxes à l’exportation vers les États-Unis.
Un « ordre mondial » de substitution
Dans un contexte international incertain – en est-t-il jamais autrement ? – la Chine veut se positionner comme un interlocuteur de substitution pour cette vingtaine de pays et constituer une alternative crédible à l’éternel arbitrage de Washington, que cela soit sur des dossiers chauds comme le Cachemire, ou sur… l’Ukraine.
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