Les citoyens suisses étaient appelés à s’exprimer par votation, ce dimanche, sur une proposition visant à inscrire dans la Constitution le respect des ressources planétaires. Le « non » l’a emporté à 69,8%, avec un taux de participation de 37,9%.
L’initiative émanait des Jeunes Vert-e-x-s, qui souhaitaient, par votation, l’approbation de leur initiative pour la responsabilité environnementale. Un texte qui, selon eux, « demande un changement radical de la manière dont fonctionnent notre économie et notre société ». Il prévoyait, entre autres mesures, l’inscription dans la Constitution de l’obligation du respect des limites planétaires.
La presse suisse avait qualifié cette proposition d’« utopique ». Ce dimanche, le journal Le Temps a même titré : « Un dimanche de votation qui ne sert presque à rien ». Car, de fait, seuls 37,9% des votants se sont déplacés. Pour un résultat sans appel : la proposition a été rejetée par 69,8% des suffrages. Le « non » l’a emporté dans les 26 cantons que compte le pays.
Un revers pour les Verts
Le comité pour le « non » a commenté cette défaite : « C’est un nouveau revers pour les Verts, leurs politiques d’interdiction et leur volonté d’imposer la décroissance. » Plusieurs formations, soutenues par le patronat, avaient appelé à se prononcer pour le « non », parmi lesquelles le PLR (libéraux-radicaux), le Centre et l’UDC (conservateurs-nationalistes).
Les jeunes écologistes ont évidemment déploré ce rejet massif. Le conseiller fédéral en charge de l’Environnement a estimé, à l’issue de la votation, qu’il s’agissait d’un « rejet d’un changement radical de mode de vie ». Mais il s’est empressé de rappeler les efforts réalisés par la Confédération pour satisfaire ses objectifs climatiques.
Bien qu’ils soient parmi les plus gros émetteurs de CO2 au monde, les Suisses parviennent néanmoins à baisser leurs émissions de façon régulière. Selon l’Office fédéral de l’Environnement (OFEV), les émissions de la Suisse étaient, en 2024, 24% inférieures à leur niveau de 1990.
La rédaction
(Photo Stéphane ROUILLARD / Hans Lucas : La Dent de Vaulion, dans la vallée de Joux, canton de Vaud)
