Elon Musk s’interroge sur l’ampleur de la bureaucratie européenne

Interrogé lors du sommet économique de WELT, en Allemagne fin janvier, Elon Musk n’y est pas allé de main morte concernant l’administration européenne : « Le siège de l’UE à Bruxelles est en quelque sorte une cathédrale de la bureaucratie. L’Europe a bien plus de bureaucratie que les États-Unis. Il n’y a pas seulement le niveau provincial et national, il y a aussi l’Union européenne qui s’ajoute à cela », a-t-il poursuivi. 

Plusieurs grands industriels ont demandé un choc fiscal et réglementaire, ces derniers jours, de peur de voir des pans entiers de l’économie partir aux États-Unis. Ce sont notamment des patrons de LVHM ou de Michelin qui ont sonné l’alerte. Ainsi lors de la publication de ses résultats 2024, Bernard Arnault avait déclaré : « Je reviens des USA et j’ai pu voir le vent d’optimisme qui régnait dans ce pays. Et quand on revient en France, c’est un peu la douche froide. Aux USA, les impôts vont descendre à 15%, les ateliers sont subventionnés dans une série d’États et le président (Trump) encourage ça. Nous sommes fortement sollicités par les autorités américaines à continuer nos implantations (d’ateliers), a-t-il ajouté, et, dans l’environnement actuel, c’est quelque chose qu’on regarde sérieusement. »

Les grands patrons craignent aussi l’excès de bureaucratie

Le patron de Michelin Florent Menegaux a aussi récemment poussé un coup de gueule : « En Europe, nous avons des directives. Michelin est présent dans tous les pays d’Europe. Donc une directive qui a une déclinaison par pays, pour nous, c’est 27 déclinaisons sur une même réglementation, avec des spécificités ici ou là et avec des surenchères locales qui se produisent et qui font que, pour nous, c’est un cauchemar administratif. (…) Vraiment, on essaie d’être bons citoyens et on a vraiment envie de faire progresser socialement les choses en profondeur. Mais là, on a une machine qui est complètement emballée et complètement déréglée en Europe. »