Depuis la fin de la semaine passée, des tensions extrêmement préoccupantes croissent au sein de la province syrienne de Soueïda, déjà touchée depuis des mois par des combats meurtriers entre milices druzes et bédouines, ces dernières étant appuyées par l’armée syrienne. Israël, partant du principe que Damas apporte un soutien indu aux forcées bédouines, a commencé à frapper Soueïda, ainsi que des cibles symboliques dans la capitale syrienne, dont le quartier général de la défense et le palais présidentiel. L’Etat hébreu a ainsi menacé d’un engagement militaire prolongé si les troupes syriennes ne se retiraient pas de la région, située au sud du pays.
Ce conflit oppose à l’origine deux minorités : d’un côté les Druzes, majoritaires dans la région et historiquement méfiants vis-à-vis de la capitale, et les Bédouins sunnites, de leur côté en bonne entente avec le nouveau pouvoir de Damas. Pendant le guerre civile, entamée en 2011, les Druzes avaient acquis une certaine autonomie, que tenterait de contester aujourd’hui les Bédouins.
Depuis la chute du régime de Assad l’année dernière, la Syrie reste fragmentée, et les nouvelles autorités peinent à imposer l’ordre et une cohabitation pacifique dans les provinces confessionnellement mixtes. Cette instabilité est perçue en Israël comme étant une menace. Si la province de Soueïda est non frontalière de l’Etat hébreu, elle se trouve proche du plateau du Golan annexé par Israël. Il semble que l’armée israélienne redoute une occupation djihadiste de ces zones tampon et perçoit les Druzes, une branche chiite « composite » de l’Islam, basant sa foi sur des éléments hétéroclites issus de diverses religions, comme une force de « stabilisation ». Passé cet élément, certains Druzes israéliens sont également établis au Golan. Ceux-ci se sont vus interdire de franchir la frontière avec la Syrie.
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