Accueil » Valérie Lescrenier : « Créer des places en crèche, c’est donc bon pour les familles, bon pour l’égalité et bon pour l’économie !  »

Valérie Lescrenier : « Créer des places en crèche, c’est donc bon pour les familles, bon pour l’égalité et bon pour l’économie !  »

par Rodolphe Masuy

Alors que certaines familles doivent réserver une place en crèche avant même la naissance de leur enfant, comment redonner de l’air au secteur de la petite enfance. Entre nouveaux investissements, partenariats public-privé et réflexion sur le modèle de financement, quid d’une approche « plus réaliste et cohérente ? Entretien avec la Ministre (Les Engagés) Valérie Lescrenier.

21News : Aujourd’hui, certains parents devraient réserver une place en crèche avant même la naissance de leur enfant. La situation est-elle vraiment à ce point tendue ?

Valérie Lescrenier : Oui, c’est malheureusement une réalité. Je parlais encore récemment avec une maman dont l’enfant n’a pu entrer en crèche qu’à l’âge de dix mois. Entre la naissance et l’obtention d’une place, le délai peut être très long. C’est une problématique bien connue, et c’est précisément pour cela que la question de la petite enfance figure parmi nos priorités. Il faut cependant comprendre que le
financement des infrastructures relève de la Région wallonne, tandis que le fonctionnement des crèches dépend de l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE), compétence de la Fédération Wallonie-Bruxelles. J’ai la chance de cumuler logistique, mais c’est un véritable atout pour assurer la cohérence de l’ensemble du modèle.

21News : Concrètement, des mesures vont-elles vraiment améliorer la vie des parents ? Les délais seront-ils réduits ?

V. L. : C’est l’objectif, bien sûr. Plus nous créons de places, plus les délais d’attente vont diminuer. Cela dit, même avec les 5.000 nouvelles places, nous n’atteindrons pas encore un taux de couverture optimal pour répondre à toute la demande. Mais c’est un pas important en avant. Et il faut aussi tenir compte d’autres évolutions : la natalité baisse, par exemple, ce qui change les équilibres entre offre et
demande.

21News : Vous estimez que les critères actuels qui sont retenus ne reflètent pas toujours la réalité des besoins ?

V.L. : Exactement. Aujourd’hui, pour qu’une commune puisse être retenue dans une programmation, on se base sur un taux de couverture : le nombre de places disponibles par rapport au nombre d’enfants domiciliés sur le territoire. Or, ce critère est trompeur. Dans les pôles d’attractivité économique, il y a beaucoup plus de demandes que d’enfants officiellement domiciliés dans la commune, car de
nombreux parents y travaillent sans y habiter. Il faut donc repenser ces critères pour mieux cibler les zones où la demande réelle est la plus forte.

21News : Vous évoquez aussi la nécessité d’optimiser les places existantes. De quoi s’agit-il ?

V.L. : Créer une place de crèche coûte cher, tant en investissement qu’en fonctionnement. Or, certaines places ne sont occupées qu’à 80 % en moyenne, en raison des congés parentaux ou de l’organisation interne des crèches.

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