Les droites qui l’imitent sombrent, les gauches qui le dénoncent gagnent. Pour gagner une élection à droite il faut désormais prendre ses distances avec Donald Trump et ne s’en inspirer qu’entre les lignes.
Donald Trump n’était pas candidat, mais il a quand même perdu — deux fois. En quelques jours, les électeurs canadiens et australiens ont infligé un double revers aux droites conservatrices… qui avaient cru bon de s’inspirer de l’ex-président américain.
Au Canada, le conservateur Pierre Poilièvre pensait capitaliser sur la victoire récente de Trump aux États-Unis. Il avait repris ses thèmes de campagne et tenté de surfer sur la vague trumpiste. Mais lorsque Trump annonça vouloir annexer le Canada comme 51ᵉ État américain — tout en menaçant d’imposer des droits de douane à son plus fidèle allié —, le calcul se retourna contre lui. Le patriotisme canadien, profondément enraciné, s’est réveillé. Poilièvre a tenté, tardivement, de prendre ses distances, mais c’était trop peu, trop tard.
Résultat : Mark Carney, le candidat libéral (centre-gauche), l’a emporté de justesse. Avec seulement 168 sièges sur 343, il devra gouverner en minorité, mais il a réussi là où beaucoup pensaient qu’il échouerait. La défaite est d’autant plus cuisante pour Poilièvre qu’il a perdu son propre siège. En clair, les Canadiens voulaient du changement, mais sûrement pas un clone de Trump à Ottawa.
Non au trumpisme en Australie
Même scénario en Australie, où le Premier ministre sortant Anthony Albanese (travailliste, centre gauche) a remporté une victoire éclatante face aux conservateurs. Leur chef, Peter Dutton, avait copié la rhétorique trumpienne, en prônant des coupes massives dans la fonction publique et en tenant un discours clivant. Là aussi, sanction immédiate : le parti conservateur subit sa pire défaite historique et Dutton perd son siège de parlementaire après 24 ans de carrière.
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