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À Londres, la charia officieuse gagne du terrain

par Harrison du Bus
Photo Belgaimage

Alors que le gouvernement britannique resserre encore sa politique migratoire, un reportage d’Europe 1 publié ce mercredi remet en lumière une réalité que de nombreuses enquêtes décrivent depuis plusieurs années : l’emprise croissante de normes religieuses islamiques dans certains quartiers de Londres, où des pratiques inspirées de la charia s’organisent parallèlement à la common law. Ce phénomène, déjà documenté et médiatisé par de précédents travaux du Times, semble désormais s’implanter dans les vie quotidienne des Londoniens, au point de raviver un débat que le pouvoir s’épuise à contenir.

Le reportage européen se concentre sur l’est londonien, où des résidents historiques affirment ne plus reconnaître leur environnement. Ingrid, 81 ans, explique que toutes les commodités du quartier ont été remplacées par des commerces halal et que « les trois quarts » des habitants seraient désormais de nouveaux arrivants. Elle évoque sans détour la présence d’un climat régi « par la charia ».

Au cœur du quartier visité se trouve un établissement baptisé « Conseil islamique de la charia ». Officiellement dépourvu de toute autorité judiciaire, il prodigue néanmoins des conseils religieux, notamment sur le mariage — y compris polygame — ou sur des questions administratives. Un jeune Pakistanais interrogé par Europe 1 affirme y avoir reçu des informations sur le mariage « avec deux ou trois femmes », ainsi que des conseils sur les visas. Ce discours fait écho aux alertes anciennes sur la normalisation de pratiques familiales et successorales étrangères au droit britannique.

Une justice parallèle qui prospère depuis des années

Cette résurgence médiatique s’inscrit dans un cadre bien documenté. Selon l’enquête du Times publiée fin 2024, le Royaume-Uni compterait désormais 85 cours chariatiques, actives depuis les années 1980 et fonctionnant comme des conseils religieux rendant des décisions informelles en matière de mariage, divorce ou succession. Ces instances, composées d’érudits islamiques, sont largement sollicitées par des musulmans britanniques mais aussi par des fidèles venus d’Europe continentale ou d’Amérique du Nord.

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