Langue majoritaire en Wallonie pendant près de mille ans, le wallon ne compte plus aujourd’hui qu’environ 300.000 locuteurs, dont une fraction seulement l’utilise encore au quotidien, rapporte De Standaard. Classée « absolument menacée » par l’Unesco, la langue a été marginalisée au XXᵉ siècle, notamment après l’instauration de la scolarité obligatoire en français en 1919, ce qui l’a cantonnée à l’image d’un parler ouvrier.
Si quelques enseignants et passionnés tentent encore de la transmettre, la génération actuelle de locuteurs – essentiellement âgés – pourrait bien être la dernière. Même aux États-Unis, dans la région de Green Bay (Wisconsin), où des migrants wallons avaient fondé des villages baptisés Brussels ou Namur, il ne reste qu’une vingtaine de personnes capables de parler wallon.
En Wallonie, des initiatives comme le label « Je dis oui aux langues régionales », des émissions de la RTBF ou des projets éducatifs cherchent à redorer son image. Mais selon les linguistes, sans un sursaut politique et populaire, la langue pourrait disparaître définitivement dans les prochaines décennies.
La Rédaction
(Photo : Belpress)
