La célèbre entreprise américaine WeightWatchers, pionnière des programmes minceur à points, a officiellement demandé à être placée sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites aux États-Unis.
Objectif : réduire une dette colossale de 1,15 milliard de dollars. Une procédure pré-arrangée a été engagée ce lundi devant un tribunal du Delaware, avec un plan de réorganisation déjà soutenu par les créanciers. Si tout se déroule comme prévu, la dette devrait fondre, les charges d’intérêts baisser de 50 millions par an, et les échéances de remboursement être repoussées.
Une victoire pour Big Pharma
La société traverse une crise profonde : concurrence frontale des nouveaux médicaments anti-obésité comme Ozempic ou Wegovy, chute de 14 % du nombre d’abonnés en un an, perte nette de 72,6 millions de dollars au premier trimestre 2025, et un chiffre d’affaires en baisse de 10 %. Le modèle historique de WeightWatchers semble aujourd’hui dépassé par les traitements médicaux.
Cette entreprise emblématique a longtemps été le joyau du portefeuille du milliardaire belge Eric Wittouck, considéré comme l’homme le plus riche de Belgique. Via sa holding luxembourgeoise Artal, Wittouck avait racheté WeightWatchers à Heinz en 1999, avant de l’introduire en bourse en 2001. Il a progressivement cédé ses parts, quittant définitivement le capital en 2023. L’histoire d’un empire minceur rattrapé par la révolution pharmaceutique.
La Rédaction
(Photo : Imagebroker)
