Pour le co-président sortant de l’Union des étudiants juifs de Belgique (UEJB), qui terminait son mandat en juin dernier, « l’affaire Rima Hassan » dépasse largement les problèmes propres à l’ULB face à la montée de l’islamisme et de l’antisémitisme. Il y va de la réputation d’une des plus influentes universités belges et européennes et aussi de la réputation de la Belgique. Il espère que le Conseil facultaire et le rectorat s’opposeront à ce « parrainage » et en appelle à la ministre de tutelle de l’Enseignement supérieur, Élisabeth Degryse (Les Engagés). La sécurité nationale fait aussi partie de l’équation, selon lui. Gad Deshayes craint d’ailleurs que Rima Hassan ne soit que la première d’une longue liste d’infamies à venir et pas seulement en droit.
21News : Alors, qu’est-ce qui s’est passé concernant le nom de Rima Hassan comme promotion des étudiants en droit de l’ULB ? Comment en est-on arrivé là d’après vous ?
Gad Deshayes : Nous avons suivi la situation de près depuis l’émergence du nom de Rima Hassan sur les groupes d’étudiants, où des étudiants juifs ont été choqués de voir sa candidature défendue âprement. Je note qu’au début, il y a eu un débat intense sur l’exclusion de l’avocate Typhanie Afschrift (NDLR : décédée entre-temps) des listes de vote, car elle était considérée comme « sioniste », ce qui était déjà considéré comme « catastrophique » sur les groupes étudiants.
Par le passé, des personnalités consensuelles comme Martin Luther King ont été proposées sans problème. Cette fois, sous la pression, la faculté a mis en place un vote encadré avec vérification par carte étudiante, une première, pour garantir la validité du vote et finalement du nom de Rima Hassan. Personnellement, je n’ai pas été surpris de sa victoire. Il y a eu une propagande intense sur le campus depuis deux ans, menée par des organisations antisémites comme Samidoun. Cela a débouché sur une situation où des étudiants que j’estime être des « idiots utiles » de Samidoun, du Hamas et d’autres organisations antisémites belges, ont émis un vote favorable à Rima Hassan.
Un premier vote de la faculté a eu lieu, suivi d’un nouveau vote étudiant après un problème technique, où Rima Hassan a été choisie. Cependant, la faculté doit encore valider ce vote, car le conseil facultaire a le pouvoir de valider ou non la proposition étudiante.
« Le conseil facultaire ferait une grave erreur s’il pensait que c’est seulement lié au conflit israélo-palestinien. »
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