La ministre des médias en charge notamment de la réforme du média de service public a réagi par un long message sur X à propos du traitement de l’actualité ce matin sur la Première en radio.
Ainsi la ministre signale « La CGSP et la CSC s’opposent fermement aux politiques gouvernementales de désinvestissement touchant les services publics et soulignent que ces mesures menacent également les moyens humains et l’indépendance éditoriale de la RTBF. C’est par ces mots que certains ont été réveillés ce matin en allumant Matin Première, la matinale de la RTBF. Je le regrette. »
La Ministre poursuit : « J’aurais préféré que la RTBF présente également la situation économique dans laquelle se trouve la Fédération Wallonie-Bruxelles, explique le besoin pour toutes les structures publiques de se serrer la ceinture pour garantir un avenir sain et serein à notre Fédération, répète que chacune des composantes du service public (cabinets ministériels compris) prennent part à l’effort et qu’avec une dotation de base de près de deux milliards d’euros sur cette législature (1 754 095 000€), les économies demandées à la RTBF n’impactent nullement son fonctionnement. Oui, c’est ce que j’aurais préféré. Mais comme je l’ai toujours dit : je respecte l’indépendance éditoriale de la RTBF et aucune économie ne changera cela. »
Concurrence déloyale ?
Il est clair qu’avec des subsides annuels de l’ordre de 350 millions d’euros, l’avenir de la RTBF n’est évidemment pas menacé. La vraie question est de savoir si dans une Fédération Wallonie-Bruxelles qui est au bord de la faillite, ce genre de dotation n’aurait pas dû être revue plus fortement à la baisse surtout sachant que les grands groupes du secteur privé se plaignent de la concurrence déloyale qu’opère la RTBF en proposant non seulement une activité de radio et de télévision mais aussi toute une série d’articles en libre accès qui viennent directement en concurrence avec des médias privés dans un marché francophone déjà restreint.
La Rédaction
