Fondée en 2018, l’asbl Mauto Défense s’est imposée comme l’une des voix les plus audibles dans le débat sur la mobilité en Belgique. Son fondateur, Lucien Beckers, dénonce une politique qui, sous couvert d’écologie et de sécurité routière, multiplierait les contraintes, les interdictions et les sanctions contre les automobilistes. LEZ, plan Good Move, armée de radars, répression financière : il y voit une spirale punitive déconnectée de la réalité sociale. Nous revenons avec lui sur les raisons de ce combat et sur la manière dont la discussion publique s’est transformée ces dernières années.
21News : Pourquoi avoir fondé Mauto Défense en 2018 ?
Lucien Beckers : À l’origine, c’était une réaction à une accumulation de mesures fiscales et réglementaires qui rendaient la vie de l’automobiliste toujours plus difficile. On restreignait la circulation, on complexifiait les itinéraires, on augmentait les coûts, on culpabilisait les gens. Cette mentalité politique avançait très vite, sans véritable concertation, comme si la voiture était devenue un mal en elle-même. J’ai voulu créer un espace de contestation argumentée. Au départ, nous étions peu nombreux, puis nous avons peu à peu été plus entendus parce que les gens se sont reconnus en notre contestation civique. L’association s’est mise à grandir naturellement.
« Pointer la voiture comme le problème unique évacue les vraies questions : densité, alternatives de transport réelles, organisation du travail, et surtout état des routes. »
21News : Vous expliquez que la pandémie a servi d’accélérateur. Comment ?
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