La guerre menée par la Russie en Ukraine a atteint en 2025 un seuil humain rarement observé depuis la Seconde Guerre mondiale. Selon une estimation relayée par le Telegraph à partir d’une mise à jour du renseignement britannique, plus de 400.000 soldats russes auraient été tués ou blessés sur la seule année, portant le total des pertes depuis l’invasion à un niveau supérieur à un million de victimes. Un chiffre qui excède la taille de l’armée russe d’avant-guerre et qui illustre l’ampleur d’un conflit devenu, pour Moscou, une guerre d’attrition assumée.
Sur le terrain, cette stratégie se traduit par des assauts répétés, qualifiés de « meat grinder » (envoi de soldats au casse-pipe), visant à grignoter du terrain mètre par mètre dans l’est de l’Ukraine. L’offensive autour du nœud stratégique de Pokrovsk, loin d’être achevée, a été particulièrement coûteuse. Des unités russes mal équipées, lancées à l’assaut de positions ukrainiennes fortement défendues, ont été massivement neutralisées par l’artillerie et surtout par les drones, devenus l’un des outils centraux de la supériorité tactique ukrainienne.
Un sacrifice humain assumé par le Kremlin
Ce niveau de pertes pourrait, dans bien des États, provoquer une onde de choc politique. Or, rien de tel ne se produit en Russie. Les analyses du renseignement britannique, éclairent cette apparente résilience : le coût humain de la guerre est socialement et géographiquement concentré loin des centres urbains et des cercles de pouvoir.
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