Selon plusieurs sites d’information, le Premier ministre Sébastien Lecornu a reconnu auprès de Mediapart ne pas avoir décroché le master de droit public qu’il mentionnait depuis près de dix ans dans ses biographies officielles.
Le mois dernier, une modification discrète de son CV sur le site du gouvernement avait déjà éveillé l’attention : la formule « diplômé d’un master de droit public de l’université Panthéon-Assas » avait été remplacée par « études de droit à l’université Paris-2 Panthéon-Assas », relevait notamment 20 Minutes. Ce changement avait rapidement circulé sur les réseaux sociaux, notamment via l’avocat Juan Branco, peu après la nomination de l’ancien maire de Vernon à Matignon.
Face aux interrogations, les services du Premier ministre avaient alors expliqué que « le site du ministère des Armées avait toujours mentionné des études de droit », sans préciser le niveau exact.
Pourtant, depuis son entrée au gouvernement en 2017, Sébastien Lecornu était systématiquement présenté comme titulaire d’un master, une information reprise dans les médias mais aussi sur ses propres profils publics, comme LinkedIn ou Who’s Who. Des éléments qu’il avait lui-même renseignés, souligne Mediapart.
Confrontée à ces révélations, son équipe a finalement admis que le Premier ministre ne détenait pas de ce diplôme.
Mediapart rappelle que ce type de mensonge a déjà provoqué des démissions à l’étranger. En Espagne, la députée Noelia Núñez avait dû quitter son mandat après avoir enjolivé son parcours académique. « Un diplôme en droit n’est pas indispensable pour représenter les citoyens ; l’honnêteté l’est », écrivait alors El País, cité par le site d’investigation français.
La rédaction
(Photo Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)
