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Assises de Bruxelles : le djihadiste belge Djedou parti en Syrie, accusé de génocide, jugé par défaut

par Rédaction

Douze jurés effectifs – sept femmes et cinq hommes – ainsi que six suppléants ont été tirés au sort lundi au palais de justice de Bruxelles pour le procès d’assises de Sammy Djedou, ex-combattant de l’État islamique, poursuivi pour crime de génocide, viol et esclavagisme sexuel. Le procès au fond débutera jeudi, sans l’accusé.

Parmi les 64 citoyens présents à l’audience – après dispenses déjà accordées en amont – seuls 18 ont finalement été retenus. Vingt-six personnes convoquées ne se sont pas présentées et s’exposent à une amende de 50 à 1.000 euros.

Parti en Syrie en 2012 pour rejoindre l’organisation terroriste, Djedou est jugé par défaut. Sa mort présumée, annoncée par les autorités américaines et jugée crédible par la Sûreté de l’État (il aurait été tué le 4 décembre 2016 à Raqqa), n’a jamais été formellement confirmée. Faute de preuve irréfutable de son décès, la justice belge a décidé de le renvoyer devant la cour d’assises : décision de la chambre du conseil le 26 novembre 2024, confirmée par la chambre des mises en accusation le 11 février 2025.

Lors de l’audience préliminaire, l’avocate désignée d’office avait demandé la « déportation » du dossier, affirmant ne pas disposer d’un mandat de l’intéressé. La demande a été rejetée.

Le procès s’annonce symbolique : c’est la première fois en Belgique qu’un accusé de génocide lié à l’EI est jugé par défaut, Belge de surcroît.

La Rédaction

(Photo : Belgaimage)

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