Plusieurs pays européens s’apprêtent à relancer un service militaire volontaire, tantôt pour assurer la cohésion nationale tantôt pour contrer des menaces extérieures (sous-entendu : la Russie). La Belgique ne fait que suivre une tendance générale. Bien que plusieurs pays européens ne l’aient jamais abandonné, le service militaire obligatoire n’est toutefois pas pour demain dans notre pays. Trop cher et pas si populaire que cela, n’en déplaise à Theo Francken.
Pendant longtemps, l’Europe de l’Ouest a paru sous-estimé l’instabilité politique sur ses flancs est, sud-est et sud. Des zones plutôt dangereuses ont connu des soubresauts sous-estimés : guerre de Libye, printemps arabe, conflit israélo-palestinien, guerre civile en Syrie, Etat islamique, Al Qaeda, Tchétchénie, Afghanistan et, plus récemment, l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
L’Europe a longtemps été traumatisée par la 2e Guerre mondiale, à juste titre. Lorsque l’Union soviétique installe ses SS20, les pacifistes descendent dans la rue contre l’installation des Pershing américains. François Mitterrand lance : « Les pacifistes sont à l’Ouest, les SS20 sont à l’Est ».
L’Europe se croit à l’abri de tout, non sans une certaine naïveté.
La guerre en Ukraine réveille l’Européen qui s’aperçoit qu’il n’est plus sur un long fleuve tranquille. Le réveil est brutal et la réponse parfois exagérée comme passer de moins de 2% à 5% du PIB consacré à la défense même si on peut en espérer des retombées civiles importantes.
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