Malgré les pressions et un appel au boycott émanant d’une dizaine d’artistes, le chanteur franco-israélien Amir s’est produit samedi soir sur la scène des Francofolies de Spa. Un concert très attendu et scruté, dans un contexte de tensions liées à la guerre à Gaza. Une dizaine d’artistes avaient dénoncé sa présence en raison de ses positions jugées trop favorables à Israël.
Loin de la polémique, Amir a choisi de répondre par la musique. Devant un public venu nombreux, il a lancé un message de paix et d’unité : « La seule réponse à la haine, c’est l’art. Je suis là pour chanter, pour rassembler. » Une déclaration accueillie par une ovation. Son concert s’est déroulé sans incident, dans une ambiance chaleureuse et apaisée.
L’artiste, connu pour ses titres fédérateurs et son parcours dans « The Voice », a enchaîné ses tubes devant une foule conquise. En coulisses, il a réaffirmé qu’il refusait de céder aux divisions, tout en se disant touché par les critiques. « On peut être en désaccord, mais l’art doit rester un espace de dialogue, pas d’exclusion », a-t-il confié.
Ce passage remarqué aux Francofolies prend une valeur symbolique, tant le débat autour des artistes israéliens ou perçus comme pro-israéliens suscite des tensions dans les milieux culturels. Mais pour Amir, le message reste clair : la scène comme refuge contre la polarisation. Et le public, lui, a tranché — avec des applaudissements nourris.
La rédaction
(Daniel Perron / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)