L’ancien président démocrate, en poste de 2009 à 2017, tire la sonnette d’alarme : selon l’ancien président américain, les États-Unis sont « dangereusement proches » de l’autocratie. Sans nommer directement Donald Trump, il vise clairement l’actuel président républicain, dont il critique la vision du pouvoir et le mépris croissant, selon lui, des principes démocratiques.
Dans un entretien accordé mardi à l’historienne Heather Cox Richardson, Obama s’inquiète d’un affaiblissement profond des institutions démocratiques. « Il y a peu d’engagement envers notre compréhension du fonctionnement d’une démocratie libérale », déplore-t-il, dénonçant une dérive du pouvoir exécutif. Pour l’ex-président, les juges, avocats et responsables publics ont pour devoir de défendre la Constitution. « Ils doivent prendre leur serment au sérieux. Sinon, nous dérivons vers un système où une seule personne concentre tous les pouvoirs. »
Obama cite notamment Viktor Orban, Premier ministre hongrois, souvent critiqué pour son autoritarisme, comme un exemple inquiétant. « Nous n’en sommes pas encore là, mais nous sommes dangereusement proches de la normalisation de ce type de comportement », estime-t-il.
Tout sauf des amis
Resté discret depuis la réélection de Trump, Barack Obama s’était déjà inquiété en avril d’un président qui, selon lui, « viole les principes fondamentaux que nous avons en tant qu’Américains ». Trump n’avait pas tardé à répondre en s’en prenant personnellement à lui, allant jusqu’à qualifier de « désastre » la future bibliothèque présidentielle d’Obama à Chicago. L’ancien président démocrate, de son côté, multiplie les alertes. Il entend rappeler ce qui, selon lui, distingue une démocratie vivante d’un pouvoir aux mains d’un seul homme.
La rédaction
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