Insécurité dans les transports : « On évite certaines stations louches du réseau, la zone Beekkant-Simonis, par exemple. On se déplace uniquement si nous sommes avec des copines »

Comme dans toutes les grandes villes, le sentiment d’insécurité dans les transports en communs constitue un « challenge » politique.

Il n’est pas un mystère que la dynamique de l’insécurité vécue au sein des transports en commun bruxellois ne se résume pas aux usagers. Les chauffeurs en payent généralement un lourd tribut, comme en témoignent les chiffres transmis l’année dernière par la ministre bruxelloise de la mobilité Elke Van den Brandt (Groen) : en 2024, 964 incidents, soit trois par jours, ont été répertoriés. 

Insécurité : la STIB « bien consciente du problème »

Cette situation n’est pas l’apanage de la STIB. L’actualité est tout aussi alarmante sur les lignes de chemin de fer et sur les réseaux TEC et De Lijn, comme en témoigne la vidéo choc d’une conductrice de bus de l’opérateur flamand agressée 1^er juillet chaussée de Ninove à Anderlecht par quatre individus – dont un mineur ; tous heureusement interpellés.

La STIB est conscience du problème, et reconnaissait fin 2023 « une augmentation du sentiment d’insécurité auprès des voyageurs », relayant que les plaintes clients avaient « plus que doublé entre 2021 et 2023 ». Cette situation, relevait l’institution, « nuit gravement à la bonne réalisation des missions (de l’entreprise) et à l’attractivité des transports publics ». En cette même année 2023 a été lancée une initiative visant à renforcer l’action de la STIB face à l’augmentation de sans-abris et de consommateurs de drogues dans le métro. Une approche, comme le souligne l’entreprise de service public,  « intégrée, mêlant sécurité et accompagnement social ». La STIB avait alors augmenté ses effectifs de sécurité de 30%, et créé une équipe interne de maraudes 24h/24 afin « d’orienter ces publics vers les structures adaptées ».