La décision de Mehdi Nemmouche de renoncer à faire appel de sa condamnation à perpétuité en France clôt un dossier emblématique de la violence djihadiste qui a ensanglanté la Syrie et l’Europe au cours de la dernière décennie. Geôlier particulièrement pervers de l’État islamique (EI) en Syrie et auteur de l’attentat du Musée juif de Bruxelles en 2014, Nemmouche demeure l’un des visages les plus sinistres du jihadisme francophone.
Condamné en mars à la réclusion criminelle à perpétuité pour la séquestration et la torture de quatre journalistes français dans les prisons de l’EI, il renonce désormais à contester ce verdict, contrairement à ce qu’avait initialement évoqué son avocat. Sa condamnation devient donc définitive. Les anciens otages – Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres – l’avaient décrit comme un geôlier « pervers », « sadique », intarissable, un homme façonné par la logique violente et déshumanisante du califat.
Durant ses cinq semaines de procès, Nemmouche avait tenté de se présenter comme un simple combattant anti-Assad, affirmant n’avoir jamais rencontré les journalistes. Une ligne de défense balayée par les témoignages précis des otages, qui ont rappelé dix mois de supplices et la brutalité extrême que l’EI réservait à ses prisonniers. Ils soulignaient néanmoins que leur statut d’Occidentaux leur conférait, paradoxalement, une valeur marchande qui les a préservés du sort atroce réservé à des milliers de Syriens torturés ou exécutés dans les cellules voisines.
Abonnez-vous pour lire l'article en entier.
Apportez votre soutien à la rédaction de 21News en souscrivant à notre contenu premium.