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Allemagne : la confiance du patronat dans le chancelier Merz en chute libre

par A.G.
NICOLAS TUCAT / AFP

Huit mois après son arrivée à la chancellerie, Friedrich Merz fait déjà face à une fronde inhabituelle des milieux économiques. Pour la puissante Fédération des industries allemandes (le Bundesverband der Deutschen Industrie – BDI – qui regroupe 100.000 entreprises), la première économie européenne est engagée dans une « chute libre » dont le gouvernement Merz ne mesure ni l’ampleur ni l’urgence.

Les affres de la crise énergétique post-destruction du gazoduc Northstream et de la perte graduelle du gaz russe abondant et bon marché sur lequel la chancelière Merkel avait misé pour son « EnergieWende » (transition énergétique) se font pleinement sentir en cette fin d’année 2025. Ce d’autant que l’Allemagne n’a plus de réacteurs nucléaires, ayant investi massivement (au moins cent milliards d’euros sur les 500 milliards du Fonds de transition énergétique) pour disposer aujourd’hui d’environ 30.000 éoliennes (dont les offshore) intermittentes qui fonctionnement un jour sur cinq. Ce qui a obligé l’Allemagne à miser de nouveau sur le charbon, comme son voisin polonais. Dès l’été 2022, l’exécutif allemand avait donné le feu vert au redémarrage de 27 centrales au charbon (l’équivalent de 10 GW) « temporairement » jusqu’au début de 2024 pour pallier le manque de gaz russe.

Le choc de la fin du gaz russe a coûté de l’ordre de 10 à 20 Mt de CO2 à l’Allemagne en 2022 via le retour du charbon, un résultat inverse à celui escompté par la transition énergétique.

Mais la fin du gaz russe et la guerre en Ukraine ont également eu des conséquences sur le prix de l’énergie en Allemagne.

Electricité parmi les plus chères de l’UE

La question énergétique reste en effet centrale. Le BDI pointe des prix de l’électricité durablement élevés depuis 2022, conséquence directe de la sortie accélérée du nucléaire et d’une dépendance accrue aux énergies intermittentes. En 2025, l’électricité pour les entreprises allemandes figure parmi les plus chères de l’Union européenne, et elle est la plus coûteuse pour les ménages. Ce choc de compétitivité laisse des traces profondes dans l’appareil productif.

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