En politique, certaines phrases marquent plus que de longs discours. En affirmant dans Le Soir que « jamais le chômage ne reviendra à durée illimitée, c’est impossible », Paul Magnette, président du PS, a provoqué un malaise dans son propre camp, offert un angle d’attaque à ses adversaires et relancé le débat sur la stratégie des socialistes francophones depuis leur passage dans l’opposition. Décryptage.
Le paradoxe est frappant. Le PS combat frontalement la réforme votée par la majorité dite Arizona, qui met fin aux allocations de chômage illimitées dans le temps. Il dénonce ses effets sociaux, manifeste aux côtés des syndicats et alerte sur les risques d’appauvrissement. Mais dans le même temps, son président acte publiquement l’irréversibilité politique de cette réforme. Un réalisme assumé certes, mais qui fait débat à droite comme à gauche.
Une réforme déjà largement verrouillée
La réforme portée par le gouvernement De Wever prévoit, dès le 1er janvier, la fin du droit aux allocations pour une première vague de demandeurs d’emploi : bénéficiaires d’allocations d’insertion et chômeurs de très longue durée arrivés en troisième période d’indemnisation. À terme, près de 185.000 personnes sont concernées.
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