Alors que la FGTB dénonce une « réforme communautaire » visant principalement les communes francophones les plus pauvres, David Clarinval rejette l’argument et pointe la responsabilité des acteurs régionaux. Invité ce mercredi de Martin Buxant sur RTL, le ministre de l’Economie et de l’Emploi (MR) s’en est pris frontalement à Activais, l’organisme bruxellois de l’emploi, qu’il accuse de laxisme : » « Actiris ne fait pas son travail. Ils ne font pas leur boulot »
Selon M. Clarinval ce manque de rigueur explique largement le taux de chômage plus élevé à Bruxelles. Il appelle également les autorités régionales à assumer leurs responsabilités au lieu de s’en prendre systématiquement au fédéral.
Ce mercredi, la réforme de l’exclusion du chômage de longue durée est débattue au Parlement. Malgré les critiques syndicales, Clarinval assume : « Nous l’avions annoncée, nous la faisons. Ce gouvernement remet le travail au cœur de son action. »
Autre chantier du gouvernement : les malades de longue durée. Avec 550.000 personnes concernées en Belgique contre 600.000 en Allemagne – un pays pourtant huit fois plus peuplé –, Clarinval y voit un problème systémique : « Il y a trop de certificats de complaisance. On abuse du système. »
Il se défend de viser les femmes, bien que celles-ci représentent 60 % des malades de longue durée, et insiste : « Les malades doivent pouvoir se soigner, mais il y a des abus, et c’est à ceux-là que nous nous attaquons ».
La rédaction
BELGA PHOTO ERIC LALMAND
