En plein Conseil de Paris, Anne Hidalgo a voulu riposter aux attaques de Rachida Dati. Selon le Journal du Dimanche (JDD), la maire socialiste a lancé à sa rivale un défi pour le moins piquant : « vivre avec l’indemnité de 4 900 euros nets par mois » qu’elle perçoit en tant qu’édile. Une formule qui a aussitôt déclenché un flot de réactions indignées.
Critiquée depuis plusieurs semaines pour ses notes de frais – environ 210 000 euros de dépenses en quatre ans, selon Mediapart – la maire de Paris a tenté de justifier le dispositif d’indemnités et de frais de représentation. « Pourquoi tout cela existe ? Pour que les choses fonctionnent, et pour éviter que les élus ne soient tentés de travailler pour des intérêts privés afin d’assurer leur train de vie », a-t-elle insisté.
« Avec 4 900 €, vous êtes parmi les 1% les plus riches. Evitez de vous plaindre. »
Mais l’argument a eu du mal à passer. Sur les réseaux sociaux, beaucoup y ont vu une provocation. « Un Français sur deux vit avec moins de 1 800 euros par mois. Avec 4 900 €, vous êtes parmi les 1 % les plus riches. Évitez de vous plaindre », a réagi un internaute. D’autres rappelaient qu’Anne Hidalgo bénéficie déjà de nombreux avantages liés à sa fonction : « Elle ne paie pas ses déplacements et ses frais sont largement pris en charge. »
Ses soutiens rappellent toutefois que la pique était destinée à Rachida Dati, dont les revenus déclarés avoisinent les deux millions d’euros annuels. Le JDD souligne que la maire de Paris entendait dénoncer l’écart entre le train de vie de son opposante et les indemnités des élus locaux.
Anne Hidalgo, à la tête de la capitale depuis 2014, a déjà annoncé qu’elle ne briguerait pas de troisième mandat lors des municipales de mars 2026.
La Rédaction
