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Crèche de Noël de la Grand-Place : Jean-François Gatelier (Les Engagés) dénonce « une défiguration de notre culture »

par Demetrio Scagliola
Photo Belgaimage

La nouvelle crèche de Noël installée cette année sur la Grand-Place de Bruxelles continue de susciter des réactions politiques. Après plusieurs jours de débats autour de son esthétique « inclusive » et de son style minimaliste, c’est au tour du député fédéral des Engagés et bourgmestre de Sivry-Rance, Jean-François Gatelier, d’exprimer publiquement son désaccord. Dans un long message publié lundi matin sur Facebook, l’élu parle d’un « désaveu total » et accuse la Ville de Bruxelles « d’effacer notre culture ».

Une installation jugée trop abstraite

La Ville aurait déboursé 65 000 euros pour cette crèche composée de silhouettes en tissu, sans visages ni expressions. Une approche volontairement épurée, que l’échevinat du Tourisme défend comme une manière d’« ouvrir » la tradition à tous les publics. Pour Jean-François Gatelier, le résultat passe complètement à côté de son objectif : « une crèche sans visage, sans expression, sans âme », écrit-il. « Il faut croire que, malgré un déficit régional de près de 2 milliards, Bruxelles a encore de l’argent à gaspiller dans des installations qui ne parlent à personne. »

Selon lui, la volonté de proposer un dispositif « inclusif » conduit surtout à vider la tradition de son sens. « À force de vouloir ne vexer personne, on finit par humilier presque tout le monde », déplore-t-il.

Un rejet massif selon un sondage cité

Le député s’appuie également sur une enquête citée par la RTBF, affirmant que 90 % des Bruxellois rejettent l’installation. « Ce n’est pas un débat esthétique : c’est un désaveu total », résume-t-il.

« Nos symboles ne sont pas neutres »

Jean-François Gatelier rappelle que la crèche n’est pas, selon lui, un objet purement décoratif ni un élément interchangeable. « L’État peut être neutre. Mais nos symboles, notre culture, notre histoire ne le sont pas. Une crèche n’est pas un décor abstrait : c’est un récit transmis depuis deux millénaires. »

Il estime que la réinterprétation constante des traditions finit par les « dénaturer » : « à force de réinterpréter, on défigure», estime-t-il. « À force de neutraliser, on efface. À force de vouloir être ‘inclusif’, on finit par exclure la majorité. »

Demetrio Scagliola

(Photo Belgaimage)

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