Le premier ministre était l’orateur principal hier à BOZAR, devant un public majoritairement francophone. Sa prestation a été largement saluée par le public.
Bart De Wever était l’invité hier des Grandes conférences catholiques, qui réunissent plusieurs fois par an des intellectuels, politiciens, politiciennes et hommes et femmes du milieu culturel d’horizons divers. Organisée hier en la salle Henri Le Bœuf de BOZAR, la conférence, introduite par Dorian De Meeus et présentée exclusivement en français, a conquis le public présent, largement francophone et majoritairement du 3ème âge. Alors que, comme le rappelait la VRT, les Grandes conférences catholiques réunissent un public majoritairement francophone et attaché à la monarchie, le premier ministre a rappelé au micro du service public néerlandophone, en marge de la conférence, qu’il était le premier ministre « de tout le monde, et pour tout le monde ».
Citations choisies :
« Ce n’est pas la première fois que je m’exprime devant des milliers de personne, mais c’est la première fois que je le fais en français, ce qui n’est pas mon point fort. J’ai honte de ne pas être parfaitement bilingue. En fait, la Flandre est en train de perdre cette capacité, et c’est vraiment dommage ».
« Je souhaiterais revenir aux causes et aux racines de nos problèmes ; et prendre un moment pour vous exposer comment nous nous sommes retrouvés dans une telle situation budgétaire, et pourquoi il est primordial d’agir pour préserver notre prospérité ».
« Comme le disait Guy Mathot dans les années 1980, « le déficit budgétaire est arrivé de lui-même, et il partira de lui-même. C’était déjà un peu dingue à l’époque, et là, c’est totalement dingue. C’est vraiment l’inverse qui se produit ; si l’on ne fait rien, les déficits ne cessent de s’aggraver. C’est le cas en Belgique. Nous rentrons ainsi dans une spirale négative fatale ».
« Je (cherche pas à être heureux) au 16, rue de la Loi. J’aurai pu choisir la facilité et rester à Anvers ; j’aurais pu (y) commencer ma troisième législature, et je n’(y) ai plus de dette. C’est plutôt le sentiment de devoir qui m’a poussé à déménager à Bruxelles. J’avais (d’ailleurs) promis à ma femme de ne pas le faire ».
« Je suis un peu (stoïcien) – donc, montrer des émotions, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé ; donc vous n’allez jamais me voir heureux ou fâché (…) j’essaye d’éviter tout cela ».
Maxence Dozin
(BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK)